vendredi 18 mars 2016

Au milieu des cactus

Après avoir quitté notre super Julie, nous revoici sur le route : direction la petite ville de Glenrowan, à 230km au nord de Melbourne. Sur le site jobsearch.gouv.au, nous avons trouvé une nouvelle ferme dans laquelle travailler pour quelques semaines. Il s’agit d’une ferme de figues de barbarie. Avant de postuler, nous nous sommes tout de même renseignés sur la façon dont poussent ces fruits : sur des cactus ! En toute connaissance de causes, et sans même se poser de questions, nous prenons la route pour découvrir ce nouveau job.


Nous arrivons dans une minuscule ferme et sommes accueillis par une femme très … bizarre ! Avec un bon accent australien du fin fond de la cambrousse, ça ne va pas être simple tout ça Open-mouthed smile Elle nous explique un petit peu le fonctionnement de la ferme et nous demande de revenir le lendemain matin à 6h. Elle nous propose de dormir avec le van dans un terrain qui lui appartient juste en dessous de la ferme pour $25 par semaine. Nous acceptons car l’emplacement est idéal pour dormir un peu plus le matin et que le prix n’est pas du tout excessif.
  
Le lendemain matin, nous nous IMG_20160204_060302réveillons avec un magnifique levé de soleil au-dessus des montagnes (et ce sera le même émerveillement tous les matins d’ailleurs !!). Nous prenons le chemin de la ferme et sommes accueillis par Rodney. Il sera en quelques sorte notre superviseur (en gros, il nous dit quoi faire et prend soin de nous dans le champ Smile ). C’est lui qui nous explique comment va se dérouler la journée. Tout d’abord, il nous montre tous les équipements que nous devons porter pour aller travailler dans le champ : une combinaison super épaisse type bleu de travail, un tablier en plastique recouvrant tout le buste et les jambes, des manches en plastique à mettre au-dessus du bleu de travail pour recouvrir tout le haut du bras, des gants de vaisselle, des gants très épais de jardinage pour mettre au dessus des gants de vaisselle, une cagoule recouvrant bien la nuque, et pour finir, des lunettes de protection en plastique. RIEN QUE CA !! C’est exactement à ce moment-là que nous nous sommes demandés ce que nous faisions là ^^
IMG_20160205_102502
Aller, on continue car ce n’est pas terminé …
Après 20 minutes à se préparer correctement, nous voici dehors à attendre qu’on nous guide. Nous étions environs 10 petits nouveaux à commencer ce jour-là. Rodney nous demande alors qui se sent capable de conduire le tracteur. Tout le monde se regarde …, car évidement le fait de savoir conduire un tracteur n’est pas vraiment commun ^^ Il y a 3 tracteurs, Thibaud se lance à la conduite de l’un d’eux. Il est important de préciser que ce ne sont pas du tout des beaux tracteurs tout neuf, non. Ce sont plutôt des vieux tas de ferraille tout rouillé ! Après quelques minutes d’explications, c’est parti !

IMG_20160203_112139IMG_20160205_101750
Nous sommes en général 4 par tracteurs et devons remplir des boites blanchesIMG_20160205_103757 avec les figues ramassées. Ces boîtes, une fois pleine, pèsent environ 8 kg. Nous sommes payés à la boite remplie : $3/boîte et $3,5/boite pour ceux qui conduisent les tracteurs. Nous réussissions à remplir 20 boites/jour chacun en moyenne. Les journées commençaient très tôt le matin (6h), pour se finir dès qu’il fait trop chaud (entre 11h30 et 13h). Lorsque nous avions le courage, nous revenions en fin d’après-midi à partir de 17h pour continuer.
C’est vrai qu’avec tout l’attirail que nous devions porter pour éviter les épines, nous avions rapidement très chaud. Surtout que nous étions dans les terres et que nous n’avions pas l’air marin pour nous rafraichir. Certain jour, nous avons eu jusque 38° … Les températures chaudes comme cela étaient la chose la plus difficile à supporter pour nous. Viennent en seconde position (presque exæquo même !) les épines … C’était A-FFREUX ! Car les figues de barbarie poussant sur dIMG_20160207_114627es cactus, nous étions littéralement en plein milieu d’un champ d’épines.  Malgré les protections, nous en étions recouverts en terminant la journée de travail. Nous passions un temps fou le soir avec la pince à épiler pour tenter d’en enlever un maximum. Pour moi qui ai la peau super sensible, les points laissés par les épines enlevés se transformaient en minuscules boutons qui démangent ! Génial ! Et je n’en avais pas que sur les bras, mais aussi partout sur le corps … D’ailleurs, nous avons encore les traces de certains de ces boutons, ainsi que quelques épines sous la peau à l’heure actuelle ! (soit un mois après avoir quitté la ferme !).
Troisième point négatif, la présence d’énormes araignées PARTOUT dans la ferme et dans le champ. Mais quand on vous dit partout, c’est vraiment partout ! Nous n’avons jamais vu autant d’araignées au même endroit. Et ce n’était pas des petites bestioles … Elles étaient énormes !!! Ces araignées s’appellent des Orbes. Les toiles étaient elles aussi proportionnelles aux araignées. Sur la photo ci-dessous, vous pouvez voir tous les moucherons qui sont pris dans l’impressionnante toile qui relie les deux cactus. Et bien il faut imaginer ça entre chaque cactus !
IMG_20160203_064242
IMG_20160203_064108
Les toiles étaient tellement grandes qu’elles étaient également au milieu des allées comme sur la photo de gauche. Dès que nous faisions un pas, il fallait bien faire attention, au risque de se retrouver avec une araignée sur le visage !
Le point positif est qu’elles étaient apeurées dès qu’elles sentaient le cactus bouger. Elles n’essayaient pas d’attaquer, mais partaient se cacher tout de suite. Elles ne font pas parties de la catégorie des araignées tueuses d’homme, ouf ! Mais tout de même beaucoup trop grosses pour nous !
IMG_20160203_064220IMG_20160203_064225
Après trois jours de cueillette, un poste s’est libéré au packing (chaîne emballage). On m’a proposé le poste, et j’ai tout de suite accepté. Payé à l’heure ($22/h) et beaucoup moins d’épines, personne ne peut refuser Open-mouthed smile. Thibaud a donc continuer la cueillette et me rejoignait ensuite en début d’après-midi. Comme il était le seul cueilleur présent à la ferme et qu’il devait de tout façon m’attendre pour partir, il proposait son aide au packing. La responsable a toujours accepté car nous étions tout le temps en retard pour les objectifs inatteignables de la journée !
IMG_20160209_141031
Le job au packing consistait à trier les fruits par couleur et par taille, en les rangeant correctement dans des boites en carton. Ce n’est pas bien compliqué mais ce n’est tout de même pas de tout repos. Il faut piétiner et rester debout toute la journée. Mais quoi qu’il en soit, c’est moins difficile que de cueillir des fruits sous 35° !


Pour ce qui est du camp que la propriétaire nous avait proposé, nous avons finalement décider de nous payer le luxe du camping de la ville d’à côté. Pour $20 par nuit, nous avions le droit à un énorme emplacement ombragé avec une table en bois, une cuisine équipée commune avec un frigo et un barbecue électrique (la base de tous les campings australiens !) et une piscine !!! Et ça, après une horrible journée de travail, c’était le pied total !

IMG_20160204_151006
Voilà pour ce qui est de notre deuxième aventure au milieu des fruits ! Ce n’était pas la folie, mais cela fait maintenant parti de nos expériences australiennes Smile
Après 7 jours de travail, nous sommes partis de la ferme car le ferry direction la Tasmanie nous attendait. Juste le temps de repasser à Melbourne pour passer 2 nuits chez notre super HelpX Julie et en profiter pour laver tout notre linge avant de continuer l’aventure.
Nous nous excusons pour la qualité des photos qui n'est pas top pour cet article puisqu'elles ont été prises avec le téléphone : vous imaginez bien que nous n'avons pas pris le risque d'embarquer le reflex au milieu des cactus ^^ 

Prochaine étape : l’île de la Tasmanie !

Gros bisous à tous !

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire